Bulletin – 2017 été


Le mot du président

Joel Watts, MD, FRCPC, DABPN (psychiatrie légale)
Président, ACPD

C’est avec beaucoup de fierté que je vous écris pour la première fois comme président de l’Académie canadienne de psychiatrie et droit (ACPD). Après avoir monté des échelons du conseil d’administration de l’ACPD au fil des ans, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont fait confiance lorsque j’ai occupé différents rôles dans l’organisation. Je vous remercie surtout pour votre confiance alors que je représente la psychiatrie légale à l’échelle nationale. Je ferai de mon mieux en représentant bien les intérêts de l’organisation et favorisant son développement.

J’aimerais remercier mon prédécesseur, Johann Brink, pour son leadership à l’ACPD durant les trois dernières années. Nous ne le laisserons pas s’échapper aussi facilement des griffes du conseil d’administration, car il y reste, bien entendu, à titre de président sortant.

Je suis heureux de vous présenter les dirigeants actuels du conseil d’administration, qui ont été élus par les membres en mars dernier :

  • Johann Brink – président sortant
  • Joel Watts – président
  • Brad Booth – vice-président
  • Phil Klassen – secrétaire
  • Vicki Roth – trésorière

Même s’ils n’occupent plus les postes de dirigeants, Sandy Simpson et Paul Fedoroff demeurent toujours les administrateurs.

L’ACPD souhaite attirer la prochaine génération de leaders et encourage les membres à s’impliquer au niveau de l’organisation soit dans notre gouvernance ou en contribuant des présentations lors du congrès annuel. J’ose espérer que nos efforts des dernières années à peaufiner nos règlements administratifs ont amélioré la transparence de la procédure électorale. Nous souhaitons que ces changements rendent la procédure plus facile à comprendre et les membres intéressés voudront faire le saut et s’impliquer de différentes façons dans l’organisation.

Je suis conscient que dans l’histoire de notre organisation, nos structures de gouvernance n’étaient pas aussi matures et solides qu’en ce moment. Par conséquent, les processus électoraux étaient parfois flous, ce qui a entraîné de l’insatisfaction chez certains membres. Les administrateurs actuels sont au courant de cela et le prennent très au sérieux. Il est extrêmement important pour le conseil d’administration et pour moi-même que l’ACPD soit une organisation aussi transparente et démocratique que possible. Lorsque des postes au conseil d’administration deviendront vacants (conformément à nos nouveaux règlements administratifs, qui limitent la durée du mandat des administrateurs), nous espérons que l’idée de s’impliquer suscitera de l’enthousiasme chez les membres de partout au pays qui n’a jamais occupé de poste dans l’organisation. Il s’agit d’un travail enrichissant et important, et un excellent moyen de rester en contact avec les psychiatres légistes de partout au pays.

Le congrès annuel de cette année, qui s’est tenu en mars à Mont-Tremblant, était un autre très excellent congrès de l’ACPD. La participation a été très bonne (plus de 80 personnes); nous avons offert aux délégués une programmation où les deux langues officielles étaient bien représentées et nous avons reçu des participants de l’Europe, dont plusieurs du Royaume-Uni. Merci au comité organisateur, dirigé par Phil Klassen, et aux responsables du programme scientifique, présidé par Michelle Mathias. Vicki Roth, Sandy Simpson et Brad Booth ont aussi contribué énormément à l’organisation du congrès. Nous ne pouvons pas oublier Chantal Goddard, qui organise depuis de nombreuses années le congrès de l’ACPD et qui fait un travail fantastique. Comme chaque année, nous voulons créer une atmosphère collégiale, propice à l’échange de connaissances et d’expériences. J’ai hâte de voir le programme du prochain congrès en mars 2018, qui se tiendra à Victoria, en Colombie-Britannique!

Les membres présents à l’assemblée générale annuelle (AGA) ont participé au débat sur la révision du guide d’éthique, à laquelle nous travaillons depuis un certain temps. Pour donner suite au souhait exprimé par les membres présents, nous avons envoyé aux membres le guide proposé pour commentaires. Nous allons ensuite rassembler les résultats et proposer la version révisée du guide; les membres voteront par voie électronique à une date ultérieure afin d’approuver le guide d’éthique proposé. Ce nouveau processus, prévu dans nos règlements, nous donne la possibilité de faire ratifier par les membres des questions de ce genre sans avoir à attendre jusqu’au prochain AGA. Compte tenu de tout le travail qui a été réalisé dans la révision du guide d’éthique, nous tenons à procéder de manière efficace lorsque viendra le temps d’obtenir les commentaires et l’approbation des membres.

En tant que président, j’ai l’intention de poursuivre le travail de promotion de mes prédécesseurs. À la fin mars, le conseil d’administration de l’ACPD a appris avec satisfaction que la Cour suprême des États-Unis a voté à cinq juges contre trois en faveur de l’appel du condamné à mort, Bobby Moore, accordant un sursis à celui-ci parce qu’il souffre de déficience intellectuelle. L’ACPD avait été invitée, parmi d’autres organisations, à présenter un mémoire pour soutenir la position de M. Moore, selon laquelle l’interdiction édictée par la Cour suprême d’exécuter une personne ayant une déficience intellectuelle du fait du caractère cruel et inhabituel de ce traitement devrait s’appliquer à lui. L’État du Texas avait tenté de faire valoir que M. Moore ne souffre pas d’un handicap intellectuel en utilisant des critères diagnostiques dépassés, qui ne font pas partie des pratiques établies actuelles pour poser de tels diagnostics.

À l’échelle nationale, l’ACPD continue d’entretenir les bonnes relations de travail qu’elle a déjà avec l’Association des psychiatres du Canada (APC). J’ai été invité à me joindre au conseil d’administration de l’APC afin d’occuper le poste qui sera laissé vacant par notre président sortant, lorsque son mandat de l’APC prendra fin, en septembre 2017. Nous sommes également membres du Conseil des académies de l’APC. J’ai aussi l’intention de rencontrer prochainement le chef de la direction de l’APC, M. Glenn Brimacombe, afin de discuter des collaborations que pourrait poursuivre l’ACPD avec l’APC en ce qui a trait à la stratégie d’élaboration de politiques.

L’ACPD continue de se tenir au courant des développements, à l’échelle fédérale, relatifs aux réformes judiciaires que le gouvernement libéral actuel se dit prêt à examiner. Nous avons appris que l’opinion de l’ACPD serait sollicitée. J’ai rencontré récemment M. Majid Jowhari, député et membre du caucus libéral de la santé mentale, et j’ai été invité à commenter un changement législatif visant à restreindre le recours à l’isolement préventif dans les prisons fédérales. Son caucus prévoit proposer ces changements au ministre de la Justice. Le caucus cherche, en particulier, à interdire l’utilisation de l’isolement chez les personnes qui souffrent d’une maladie mentale grave, dont l’état risque de s’aggraver à cause de cette mesure. Beaucoup d’entre vous savent qu’il s’agit d’un sujet brûlant dans de nombreuses régions du pays. Il semble que l’Ontario ait décidé de s’attaquer à cette question depuis l’embauche de M. Howard Sapers, qui est chargé d’examiner le système correctionnel provincial, à la suite de plusieurs décès de détenus placés en isolement dans les pénitenciers. L’actuel enquêteur correctionnel du Canada, M. Ivan Zinger, a poursuivi le travail de M. Sapers afin de dénoncer le recours généralisé de cette pratique dans les services correctionnels. J’ai d’ailleurs corroboré, au nom de la psychiatrie légale, l’idée selon laquelle il faut trouver, dans la mesure du possible, des alternatives à l’isolement préventif. Je vais continuer d’exprimer notre position sur cette question et sur d’autres sujets importants pour le gouvernement avec l’appui du conseil d’administration et des membres de l’ACPD.

Alors que notre organisation gagne en maturité, nous avons commencé à élaborer nos procédures et nos politiques; il s’agit d’une étape logique, qui fait suite au travail que nous avons accompli concernant nos règlements. Nous vous tiendrons au courant de tout développement important, mais le travail se fera en grande partie en coulisses; ce qu’il reste à faire, c’est officialiser les pratiques que nous suivons depuis des années selon la mémoire institutionnelle.

Lors d’une récente réunion du conseil d’administration, nous avons discuté de l’importance de continuer à publier notre bulletin d’information au moins deux fois par année afin de faire part à nos membres des activités en cours et de garder le contact avec vous. Nous nous sommes demandé s’il serait pertinent de créer le rôle de rédacteur en chef du bulletin de l’ACPD. N’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions à ce sujet et de nous envoyer des suggestions d’articles pour le bulletin. S’il y a parmi vous une personne dynamique et enthousiaste à obtenir le rôle de rédacteur en chef du bulletin, contactez-nous! capl@cpa-apc.org.

Surspécialité

Salutations du comité de spécialité en psychiatrie légale du Collège royal

Brad Booth, MD, FRCPC, DABPN (psychiatrie légale)
Président du comité de spécialité en psychiatrie légale du CRMCC

Durant la dernière année, il y a eu beaucoup de changements au comité de spécialité en psychiatrie légale du Collège royal. Comme beaucoup d’entre vous le savent, le parcours vers la reconnaissance de notre spécialité a été long, et beaucoup de travail a été fait au fil des ans. En décembre 2009, le groupe de travail initial a été créé et a « mis au monde », en avril 2011, la spécialité de psychiatre légiste. Le groupe de travail initial a formé le premier comité de spécialité. Sous la direction du Dr Gary Chaimowitz, le comité a lancé la première série d’examens, qui ont été développés et corrigés par le comité d’examen indépendant.

Après de nombreuses années de service au sein du comité, plusieurs membres ont terminé leur mandat. Le comité tient à remercier ces personnes dévouées :

  • Dr Gary Chaimowitz: président du groupe de travail de décembre 2009 à avril 2011; président du comité de spécialité d’avril 2011 à juin 2016 [remplacé par le Dr Brad Booth].
  • Dr Johann Brink: représentant de la région 1 au groupe de travail de décembre 2009 à avril 2011; membre du comité de spécialité d’avril 2011 à juin 2016 [remplacé par la Dre Vicki Roth].
  • Dr Mansfield Mela: représentant de la région 2 au groupe de travail de décembre 2009 à avril 2011; membre du comité de spécialité d’avril 2011 à juin 2016 [remplacé par le Dr Jeff Waldman]. (Le Dr Mansfield reste au comité d’examen.)
  • Dre Renée Fugère: : représentante de la région 4 au groupe de travail de décembre 2009 à avril 2011; membre du comité de spécialité d’avril 2011 à juin 2016. La Dre Fugère a accepté de continuer à assumer ce rôle jusqu’à ce qu’un remplaçant soit trouvé; le 31 mai 2017, la Dre Fugère a officiellement démissionné [remplacée par le Dr Fabien Gagnon].
  • Dr Scott Theriault: représentant de la région 5 au groupe de travail de décembre 2009 à avril 2011; membre du comité de spécialité d’avril 2011 à juin 2016. Le Dr Theriault a accepté de continuer à assumer ce rôle pendant un autre mandat; ainsi, nous pourrons échelonner le remplacement des membres du comité.
  • Dr Brad Booth: représentant de la région 3 et vice-président du groupe de travail de décembre 2009 à avril 2011; membre du comité de spécialité d’avril 2011 à juin 2016 [remplacé par le Dr Joel Watts comme représentant et vice-président].
  • Dr John Bradford: président du comité d’examen d’avril 2011 à juin 2016 [remplacé par le Dr Graham Glancy].

Le Dr Gary Chaimowitz et la Dre Renée Roy ont rejoint le comité d’examen. Nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue aux nouveaux membres du comité, qui ont accepté d’accomplir bénévolement tout le travail que requiert leur poste au comité de spécialité et au comité d’examen.

En outre, nous sommes heureux de compter parmi nous des directeurs de programme de formation en psychiatrie légale de partout au pays, qui participent à nos réunions avec le Collège royal :

  • Université de la Colombie-Britannique – Dr Todd Tomita
  • Université de l’Alberta – Dr Alberto Choy (membre sortant – remplacé par la Dre Lenka Zedkova)
  • Université de Toronto – Dre Lisa Ramshaw
  • Université d’Ottawa – Dre Dominique Bourget
  • Université de Montréal – Dre Jocelyne Brault (elle a remplacé le Dr Joel Watts)
  • Université McMaster – DYuri Alatishe se joindra à nous comme représentant du nouveau programme de l’Université McMaster, qui vient d’être approuvé.

Étant donné que plusieurs membres de l’ACPD ont passé l’examen du Collège Royal, le nombre de personnes à passer l’examen s’est stabilisé. Le nombre de stagiaires au Canada continue de fluctuer, comme c’était le cas dans le passé. Dans la plupart des centres de formation, des obstacles liés au manque de financement stable subsistent. En outre, la psychiatrie légale demeure généralement mal desservie et les résidents sont peu attirés par notre surspécialité. Nous nous réjouissons que le comité de psychiatrie générale soit ouvert à revoir l’exposition des résidents à la psychiatrie légale, à mesure que s’instaure la formation médicale axée sur les compétences.

Le comité devra se préparer à réorganiser les critères de formation actuels, y compris les objectifs de la formation, les normes d’agrément et les exigences particulières en matière de formation. Votre opinion et vos commentaires sont toujours les bienvenus. En ce moment, il est prévu que la psychiatrie légale passe au modèle de compétence par conception à la cohorte 5, tout comme la pédopsychiatrie et la gérontopsychiatrie. Cela devrait se produire autour de juillet 2020; toutefois, le comité se mettra à la tâche en 2018. La psychiatrie générale entame ses préparatifs cette année; la formation selon l’approche par compétences sera offerte aux résidents à compter de juillet 2019. Fait intéressant, bien que la psychiatrie légale ait commencé un an plus tard, nous délivrerons les premiers diplômes à nos stagiaires avant la psychiatrie générale.

Le comité apprécie toujours les commentaires des associés du Collège royal et des membres de l’ACPD. Nous continuons à travailler pour veiller à la qualité de la formation en psychiatrie légale.

Salutations cordiales à tous!

PPC et formation

Message de la présidente du comité scientifique du congrès de l’ACPD

Michelle Mathias, MA, MD, FRCPC (psychiatrie légale)
Présidente du comité scientifique

Le printemps dernier avait lieu le 22e congrès annuel de l’ACPD. Depuis maintenant 22 ans, nous offrons, chaque année, aux psychiatres légistes de notre pays l’occasion d’apprendre et de se perfectionner, et nous avons toutes les raisons d’en être fiers! Comme ce fut le cas dans les années précédentes, le congrès de cette année a été un succès, grâce à la forte présence des psychiatres du Canada. Du 12 au 15 mars 2017, à Mont-Tremblant, plus de 80 psychiatres légistes venus de partout au pays ont profité pleinement de l’occasion qui leur est donnée, une fois par année, de prendre des nouvelles de leurs collègues, de visiter, de discuter, et de tisser des liens avec d’autres psychiatres légistes. Et oui, certains l’ont fait devant un verre ou deux ou encore, devant un bon steak. En fait, grâce à sa réputation, l’ACPD a même attiré des psychiatres légistes de partout dans le monde, qui ont survolé l’Atlantique pour se joindre à nous, directement de l’Angleterre!

Le congrès a commencé en force avec les séminaires précongrès, qui ont attiré beaucoup de monde. Le premier séminaire, présenté par les Drs Percy Wright et Angela Carter, s’intitulait « A Forensic Psychiatrist’s Guide to Understanding Psychological Assessment ». Une fois nos cerveaux réchauffés, et lorsque nous avons été prêts pour le prochain sujet, le Dr Fabien Gagnon a eu l’amabilité de fournir une analyse approfondie et exhaustive du volet civil de la psychiatrie légale, qui nous a tous fait réfléchir sur nos propres pratiques.

Dans le cadre de la programmation principale du congrès, plusieurs de nos membres ont offert aux délégués un large éventail de présentations intéressantes et stimulantes, parmi lesquelles :

  • « Tribunaux : du civil aux Commissions d’examen au Canada et ailleurs »
  • « La psychiatrie correctionnelle »
  • « Évaluation de risque : le risque à soi-même et envers autrui »
  • « Sujets en lien avec la thérapie et l’évaluation clinique »
  • « NCR-MDs : les expertises et le témoignage »

Comme dans les années passées, le Dr Gagnon a bien voulu réunir les participants francophones et animer le programme francophone. Et que serait le programme francophone sans un verre de vin rouge français pendant la séance? Un grand merci à toi, Louis Bérard, pour la bouteille!

Bien sûr, l’ACPD est toujours heureuse d’accueillir, non seulement les membres qui reviennent, mais aussi les nouveaux membres. Les résidents de divers programmes de psychiatrie sont venus s’initier au merveilleux monde de la psychiatrie légale, plusieurs d’entre eux ayant exprimé leur intention de revenir l’année prochaine. Parmi ceux-ci, mentionnons la lauréate de la bourse de l’ACPD, la Dre Géraldine Godmaire-Duhaime, de l’Université Laval, qui a fait une présentation riche et fouillée sur ses intéressantes recherches sur l’incapacité à consentir au traitement.

Les organisateurs du congrès de l’ACPD (Phil Klassen, Brad Booth, Vicki Roth et moi-même) étaient heureux de maintenir plusieurs avantages et privilèges de notre congrès. Le « 5 à 7 » de la soirée d’ouverture a eu encore beaucoup de succès; les délégués se sont laissé aller tout en trinquant en bonne compagnie. En fait, pour faciliter la camaraderie que nous apprécions tous, nous avons déplacé nos présentations spéciales en soirée pour plutôt les programmer à l’heure du déjeuner; ainsi, les participants ont leurs soirées pour socialiser à leur guise.

En outre, l’ACPD a introduit quelques nouveautés afin d’apporter de la fraîcheur au congrès. Cette année, le plus gros changement était l’application mobile du congrès. Très utile aux personnes qui en étaient à leur premier congrès, l’appli contenait tout ce qu’il fallait savoir pour en profiter : l’emplacement des salles, la liste des présentateurs, les évaluations en ligne et l’horaire des différents événements au programme. Outre cela, les blogues et les médias sociaux ont bourdonné d’activité, les « j’aime » et les « partagés » ne cessant de circuler. Sans surprise, notre blogueur le plus actif n’était nul autre que Gary Chaimowitz, une personne que nous savions déjà très sociale! En tant qu’organisateurs du congrès, nous ne remercierons jamais assez les membres de l’ACPD d’avoir accueilli cette nouvelle initiative avec un tel enthousiasme.

En fait, nous étions tellement emballés après le congrès de 2017 que nous débordons encore d’énergie! Nous avons déjà commencé à nous rencontrer et à organiser le congrès de l’année prochaine, qui se tiendra du 4 au 7 mars 2018, au Fairmont Empress de Victoria, en Colombie-Britannique. Qui sait ce que nous vous réservons l’année prochaine en fait de nouveautés!

Bien entendu, rien de tout cela ne serait possible sans le concours de notre reine de l’organisation, Mme Chantal Goddard. Notre succès ne serait pas le même sans elle, qui nous guide à travers tous les détails de l’organisation et « éteint les feux » au fur et à mesure qu’ils se présentent. Il faut reconnaître que le comité organisateur et les responsables du programme scientifique de l’ACPD ne s’ennuient jamais; si vous avez envie de vous impliquer, veuillez communiquer avec nous!

L’ACPD organise un cours intensif au prochain congrès annuel de l’APC

Brad Booth, MD, FRCPC, DABPN (psychiatrie légale)
Psychiatre, Centre de santé mentale Royal Ottawa
Professeur adjoint, département de psychiatrie de l’Université d’Ottawa

L’ACPD et l’APC continuent d’entretenir et d’accroître leurs liens. Alors que trois surspécialités en psychiatrie sont désormais reconnues, la psychiatrie légale partage probablement le plus grand nombre de points communs avec les connaissances en psychiatrie générale, qui s’intègrent ensuite dans le contexte médico-légal. Deux représentants de l’ACPD siègent au Conseil des académies de l’APC, et un d’entre eux siège au conseil d’administration de l’APC. Cela permet une collaboration et un dialogue étroits entre les quatre académies (psychiatrie légale, psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, psychiatrie gériatrique et médecine psychosomatique) et l’APC. Afin de renforcer encore plus cette collaboration, l’APC a invité les académies à préparer un cours de révision qui présente les développements dans leur domaine respectif.

Par ailleurs, l’ACPD a organisé un stage intensif portant sur la violence, intitulé « Assessment and Management of Violence: Pearls for General Psychiatry ». Le cours, prévu le 16 septembre 2017 de 14 h 45 à 17 h 45, dans la salle 213/215 du Centre Shaw, poursuit les objectifs d’apprentissage suivants :

  • Décrire les taux et les types de violence, y compris les facteurs de risque que représentent les troubles psychiatriques.
  • Utiliser une approche juridiquement défendable de l’évaluation des risques et de la gestion des risques chez les patients psychiatriques.
  • Énumérer certaines questions particulières liées au risque dans les populations correctionnelles, à la violence sexuelle, aux partenaires domestiques et aux harceleurs.

Ce cours complétera d’autres cours sur la psychiatrie légale offerts par l’APC, notamment le cours que donnent les Drs Gary Chaimowitz et Dominique Bourget depuis plusieurs années.

Nous encourageons tous les membres de l’ACPD à assister au congrès annuel de l’APC, qui se tiendra à Ottawa, du 14 au 16 septembre 2017; le programme préliminaire semble de très grande qualité. Nous vous invitons également à encourager les psychiatres généralistes de votre entourage à profiter des possibilités d’apprentissage intéressantes en psychiatrie légale qui leur sont offertes.

L’ACPD vue de l’intérieur 

Mise à jour des sections régionales

Rapport de la section régionale de la Colombie-Britannique

Todd Tomita, MD, FRCPC
Président, section régionale de la Colombie-Britannique

Depuis 2014, la section régionale de la Colombie-Britannique de l’ACPD organise conjointement avec la division de la psychiatrie légale de l’Université de la Colombie-Britannique une journée de formation consacrée à la psychiatrie légale. Cette journée continue de se tenir au campus Robson Square de l’Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver.

L’événement a comme objectif de fournir de l’information pertinente pour les praticiens ainsi qu’un forum favorisant la collégialité entre les psychiatres légistes locaux. Les activités organisées dans le cadre de cette journée sont des activités d’apprentissage agréées (section 1) du programme de Maintien du certificat du Collège royal. L’événement attire une grande variété de professionnels et d’étudiants : psychiatres et psychologues judiciaires, avocats de la Couronne et de la défense, membres du Commission d’examen de la Colombie-Britannique et stagiaires en psychiatrie et en psychologie.

Notre 6e journée de formation en psychiatrie légale, qui s’est tenue en mai 2017, avait pour thème « Odd, Erratic, and Eccentric Participants in the Criminal Justice System ». Les sujets suivants ont été abordés :

  • Vexatious Litigants (les plaideurs quérulents), Dr Johann Brink
  • Stalking of Professionals in the Criminal Justice System (le harcèlement des professionnels dans le système de justice pénale), Dr Randy Kropp
  • Psychological Aspects of Radicalization (Aspects psychologiques de la radicalisation), M. David Marxsen, GRC
  • Eccentric Litigants: Challenges for the Court (Les plaideurs excentriques : un défi pour les tribunaux), l’honorable madame la juge Duncan, Cour suprême de la Colombie-Britannique
  • Practical and Professional Challenges for Crown Counsel (Défis pratiques et professionnels des avocats de la Couronne), C. Godlewska, avocate de la Couronne
  • Practical and Professional Challenges for Defence and Plaintiff Counsel (Défis pratiques et professionnels des avocats de la défense et des conseillers juridiques des demandeurs), Janet Winteringham, Québec

Notre prochaine journée de formation en psychiatrie légale se tiendra en novembre 2017.

Rapport de la section régionale du Québec

Joel Watts, MD, FRCPC, DABPN (psychiatrie légale)
Président, ACPD-Québec

Lors de la dernière réunion du printemps de la section régionale du Québec, tenue le 8 mai 2017, les principales régions de la province où se pratique la psychiatrie légale étaient très bien représentées. Depuis plusieurs années, nos dîners de travail semestriels ont lieu à Bécancour (près de Trois-Rivières); c’est un emplacement assez central, où tous peuvent se rencontrer et partager un bon repas, dans une atmosphère détendue, tout en prenant des nouvelles.

L’esprit collégial qui anime les membres de l’ACPD se porte bien, tant au Canada français qu’au Canada anglais, l’atmosphère étant aussi détendue pendant nos réunions que pendant le congrès annuel. Habituellement, nous discutons en table ronde de nos plus récents succès et des difficultés rencontrées par les psychiatres légistes de la province, avant de s’attaquer à des questions plus précises, liées au recrutement, à l’enseignement des résidents, à la formation des résidents de 6e année en psychiatrie légale et à la défense des nos intérêts. Le recrutement continue de préoccuper les membres, car, dans plusieurs centres, dont le plus important (l’Institut Philippe-Pinel de Montréal), de nombreux postes de psychiatres légistes sont vacants.

Depuis peu, la majorité des membres du Comité des affaires juridiques et médicolégales de l’Association des médecins psychiatres du Québec (l’AMPQ, notre association provinciale de psychiatres) sont des membres de la section régionale du Québec de l’ACPD. La Dre Marie-Frédérique Allard a également été élue au conseil d’administration de l’AMPQ. Grâce à elle, notre position sur différentes questions, comme la rémunération, le recrutement et la représentation dans le cadre de la réforme institutionnelle, sera entendue.

Nous nous réjouissons d’apprendre que le seul programme de résidence en psychiatrie légale francophone, qui est offert à l’Université de Montréal, accueillera deux résidents en 2017-2018. La section régionale du Québec de l’ACPD sera bientôt en mesure de pouvoir remplir le poste vacant de représentant des résidents au comité exécutif. Les récentes modifications apportées aux règlements de l’ACPD, qui rend tous les résidents admissibles au statut de membre à part entière de l’ACPD (que notre section a défendues) nous permettra de remplir ce poste à l’avenir, advenant qu’un résident sénior en psychiatrie générale soit intéressé par le poste, alors qu’il n’y a pas de résident R6 disponible.

Appel de candidatures pour le poste de rédacteur en chef du bulletin de l’ACPD

Les membres en règle de l’ACPD sont invités à nous faire part de leur intérêt à assumer le poste de rédacteur en chef du bulletin de l’ACPD.

Le rôle principal du rédacteur en chef est de coordonner et de solliciter les articles pour au moins deux numéros du bulletin par année. Le rédacteur en chef écrit également des articles.

Le candidat idéal a :

  • Une vue d’ensemble des aspects cliniques de la psychiatrie légale, et de la recherche et de l’enseignement dans ce domaine.
  • Des aptitudes supérieures en communication.
  • Suffisamment de temps pour s’acquitter des tâches liées au poste.
  • La capacité d’apporter des idées nouvelles et de créer du contenu intéressant pour le bulletin de l’ACPD.  De l’expérience dans le domaine éditorial est un atout.
  • Se passionne pour la psychiatrie légale.

Pour poser votre candidature, envoyez un court texte de motivation (250 mots) à l’attention du conseil d’administration à capl@cpa-apc.org d’ici le 1er septembre 2017.

Mise à jour sur la gouvernance

Lors de la dernière assemblée générale annuelle (AGA), les membres de l’ACPD ont examiné les modifications proposées aux règlements dans le but de :

  • Clarifier les critères d’adhésion des membres à part entière compte tenu de la reconnaissance de notre surspécialité par le Collège royal et donner la possibilité aux membres qui possèdent une expertise clinique de devenir membres.
  • Permettre aux résidents des programmes de psychiatrie générale et aux résidents de 6e année en psychiatrie légale d’être considérés comme des « membres » et ainsi, pouvoir siéger au comité exécutif des sections régionales.
  • Passer au modèle des organismes sans but lucratif, qui implique l’élection des administrateurs et la nomination des dirigeants du conseil parmi les administrateurs.

Ce dernier point a été examiné en détail lors des AGA précédentes, et la plus récente modification a été élaborée en fonction des recommandations des membres à l’AGA de 2016. Le conseil d’administration s’attaque maintenant à la tâche de préparer un manuel de politiques complet, qui servira à soutenir et à guider la mise en œuvre des activités de l’ACPD conformément aux exigences législatives. Nous vous tiendrons au courant du processus.

Les règlements sont accessibles en tout temps sur le site Web de l’ACPD au www.capl-acpd.org.

Nous aimerions avoir vos commentaires sur la version révisée du guide d’éthique de l’ACPD

Les personnes qui étaient présentes à l’assemblée générale annuelle (AGA) du 14 mars 2017 se souviendront que les participants de l’AGA ont décidé de diffuser un guide d’éthique aux membres de l’ACPD afin de solliciter leurs commentaires sur la version proposée. Après la période de commentaires, les membres ratifieront la version finale du document par l’intermédiaire d’un vote électronique.

Le conseil d’administration vous invite à lui faire part de vos commentaires et de vos observations. Veuillez vérifier vos courriels (à partir du 9 juin 2017); le lien conduisant au sondage en ligne s’y trouve. La date limite pour nous transmettre vos commentaires est le 7 juillet 2017 : ne manquez pas l’occasion de contribuer à la version finale du guide d’éthique.

Nouvelles des membres

In memoriam : Dr Derek Eaves (1942–2017)

C’est avec une grande tristesse que l’ACPD a appris le décès de Derek Eaves.

Derek occupait une grande place dans notre domaine : il a été commissaire exécutif de la Forensic Psychiatric Services Commission (en Colombie-Britannique), a joué un rôle clé dans la création du Mental Health, Law, and Policy Institute de l’Université Simon Fraser et est le fondateur de l’International Association of Forensic Mental Health Services et de sa revue, dont l’actuelle rédactrice en chef est la Dre Tonia Nicholls. Récemment, on a dit de lui que c’était un homme d’une grande, mais discrète clairvoyance, qui, grâce à sa persévérance, son organisation et le soutien de ses collègues, a transformé sa vision en réalité. La psychiatrie légale lui doit beaucoup.

Derek nous manquera énormément.

C’est le temps de renouveler votre adhésion…

Les avis de cotisation ont été envoyés aux membres de l’ACPD à la mi-mai : veuillez vérifier vos courriels, si vous ne l’avez pas déjà fait. L’ACPD accepte désormais les paiements par carte Visa ou MasterCard en plus des chèques personnels. Pour renouveler votre adhésion par téléphone, appelez Julie au 1-800-267-1555, poste 231; ayez en main votre numéro de carte de crédit et la date d’expiration.

Veuillez noter que, conformément à la législation à laquelle l’ACPD est soumise, seuls les membres en règle, les membres à vie et les membres en formation qui ont payé leur cotisation dans un délai de trois mois suivant la date de facturation disposent du droit de vote à l’assemblée générale annuelle (AGA). Évitez toute déception à l’AGA et renouvelez aujourd’hui!